Bilan de ia S
emame
du Ci
r
inema rran^ais
A 1'heure oü s'achève la première grande Se-
maine du Cinéma francais en Hollande, il n'est
pas inutile de s'arrêter un instant a en retracer
la genese, a en préciser les fins et a en dégager
les enseignements.
Née d'initiatives convergentes du Nederland-
sche Bioscoop-Bond, de la Direction Générale de
la Cinématographie fran-
gaise et de 1'Ambassade
de France a la Haye,
cette ,,semaine" a donc
•eu lieu, et non sans éclat,
en dépit des pessimistes
qui, devant les remises
successives de eet ancien
projet, la jugeaient aussi
improbable que la „se-
maine des quatre jeudis"
proverbiale en France.
Non seulement elle a
eu lieu, mais encore elledéborde les limites qui
lui étaient assignées du 21 au 27 juin puisque
1'on prévoit une séance consacrée aux courts-
metrages au „Cineac" d'Amsterdam, Ie 30 juin;
une projection, réservée au personnel des chemins
de fer, du grand film sur la Résistance des che-
minots, ,,la Bataille du Rail", Ie 5 juillet a Utrecht;
et d'autres sans doute, sans parier des grandes
premières de lancement dont on parle déja pour
la saison prochaine (on murmure Ie nom de Jean
Cocteau, qui viendrait présenter ,,la Belle et la
Béte", son récent chef d'oeuvre). Il s'agit, on Ie
voit, d'une „semaine" tres extensive et que nous
nous plaisons a voir symboliquement placée sous
Ie signe de ,,1'Eternel Retour".
Certains ont pu se méprendre sur les fins de
manifestations qu'ils jugeaient essentiellement
publicitaires ou de pur apparat et aux quelles on
a pu voir de nouvelles étoiles, la charmante Marie
Déa, 1'émouvante Madeleine So-
logne, couvertes de fleurs et d'hom-
mages, apporter leur gracieux con
cours. En réalité, en dehors de
1'apparition sur scène de ces météo-
res, en dehors de conférences de
presse forcément superficielles et de
Wij achten het een voorrecht om in het
Orgaan van den Bond een nabeschouwing
te kunnen publiceeren van de hand van den
heer M. Berveiller, Attaché d' information
a l' Ambassade de France, over de Fransche
filmweek, welke in ons land gehouden is.
toasts inévitablement académiques, cette semaine a
donné lieu a d'utiles contacts entre des gens qui
s'ignoraient ou qui avaient besoin de refaire con-
naissance. Ce n'est pas seulement pour échanger
des politesses que se rencontraient, soit au Mini
stère de 1'Education et des Beaux-Arts, soit dans
les réunions organisées, avec un sens si parfait
de 1'accueil, par Ie
Nederlandsche Bioscoop-
Bond ou par un de ses
membres, d'une part,
d'éminents officiels et
professionnels du cinéma
néerlandais et, d'autre
part, des personnalités
telles que: MM. Fourré-
Cormeray, directeur gé-
néral de la cinémato
graphie francaise; Acou-
Ion, administrateur de
1'office professionnel du cinéma; Lourau-Desus,
président de 1'Alliance cinématographique; Jean
Delannoy, Ie metteur en scène de ,,1'Eternel Re
tour", et dix autres. Il s'agissait dun véritable
petit congres franco-néerlandais du Cinéma oü,
sans protocole administratif et sans faste excessif,
du triple point de vue culturel, commercial et inter
national, on a utilement travaillé.
Quelle lecon tirer de ces entretiens si cor-
diaux? Tout d'abord celle-ci: que Ie Film fran
cais reste biep vivant et qu'il garde son pouvoir
d'attraction, d'ur Ie public néerlandais. Qu'il ait be
neficie dun préjugé favorable, au lendemain de la
Liberation, chez une nation fraternelle ayant con-
nu des épreuves si semblables aux nötres, c'est
fort naturel mais il y a plus. On s'est rendu compte
que Ie cinéma francais ne se repose pas sur ses
lauriers acquis, dans une confortable routine. Tant
dans Ie domaine commercial que dans celui de
Een snapshot, genomen tijdens de ont
vangst op het Departement van Onderwijs,
Kunsten en Wetenschappen, ter gelegen
heid van de Fransche Filmweek. Van
rechts naar links Madame Guérin, de
echtgenoote van den Franschen Ambassa
deur, Z. E. Prof. Dr. G. van der Leeuw,
Minister van O. K. W., de Fransche
filmactrice Madame Sologne en de Voor
zitter van den Bioscoop-Bond de heer
M. P. M. Vermin.